Les peurs d'un côté, le projet d'espoir de l'autre

Publié le par criseetcerise

 

lutter cest vivre-99d2bLe MEDEF par l'intermédiaire de Mme Parisot s'effraye des héritages révolutionnaires du candidat du Front de Gauche enfermé dans les images sanguinaires de la Terreur. Les déclarations du microcosme politico-patronal et médiatique témoignent d'une inquiétude palpable chez tous ces caudataires d'un système dont ils sont assurement les fidèles ilôtes. Ce sont pourtant ces dévôts du libéralisme qui organisent l'angoisse, l'anxiété dans notre société. Les puissances de l'argent créent depuis des lustres cet société du mal-être, de la frustration, de la peur en dissiminant ce poison idéologique mortifère selon lequel l'individualisme ferait de chacun le roi de ses succès et le coupable de ses échecs. On organise le désespoir pour faire admettre que l'organisation de la société sur une voie harmonieuse et émancipatrice est caduque et que le règne du chacun pour soi serait le salut des peuples. C'est pourtant le patronat qui porte le masque de la terreur en fomentant cette insécurité permanente au travail. Il agite la crainte du chômage en faisant miroiter la porte de sortie à des salariés soumis, corvéables à merci prêts à tout pour ne pas de grossir les listes de Pôle Emploi. Il rogne sur les conditions de sécurité au travail, faisant des 564 personnes qui meurent par an d'un accident du travail des victimes de cette course infernale à la rentabilité. Ce sont bien les élites capitalistes qui mènent cette abjecte guerre des classes exploitant les êtres et les écostystèmes dans un tourbillon anti-démocratique d'austérité perpétuelle. Cet horizon anxiogène du monde capitaliste, du plus à jouir consumériste est-il dépassable?

Les jeunes de notre pays, que certains sondages condamnent au vote futile sans espoir du F-Haine qui trace ses sillons répugnants de la division et de la soumission à l'idéologie nationalo-libérale, ont cruellement besoin d'un projet de société qui fassent briller dans leurs yeux les couleurs de l'espoir. Les 2 candidats du bipartisme ont renoncé à toute ambition politique et à tout projet émancipateur pour notre jeunesse. Le président-sortant propose une banque pour faire de nos jeunes de futurs endettés, des aliénés sans perspective d'un avenir radieux autre que de devenir de la chair à spéculation en remboursant des intérêts à des institutions gorgées de profits indécents. L'autre candidat évoque des emplois aidés et l'obtention du permis de conduire facilité pour les jeunes. Belle ambition pour une jeunesse qui n'aspire qu'à décrocher un travail digne et une rémunération décente. Peut-on se résoudre à accepter comme irrémissible le seul précariat comme horizon pour les futurs entrants sur le marché du travail? Doit-on se résigner à offrir en sacrifice notre jeunesse aux apologètes du néolibéralisme et autres nervis de la finance?

La droite aux abois dans les sondages et dans les convictions est réduite à agiter de nouvelles peurs. Elle sort l'argument apocalyptique de la junte financière qui par ses attaques spéculatives tenterait de mettre à genoux notre pays en cas de victoire de la Gauche. Il est vrai que les politiques menées depuis 10 ans ont armé jusqu'aux dents les marchés financiers prêts à en découdre avec tous les peuples hostiles à cette envie inextinguible de profit. Le peuple français est résistant au virus de la défaite inoculé par ces quarterons de la capitulation qui manient plus la génuflexion que le volontarisme politique. Les citoyens français veulent briser le mur de l'argent pour le remplacer par les belles façades de l'humanité. La peur doit donc changer de camp et les aristocrates capitalistes s'affolent de la construction d'une force politique nouvelle, décidée à combattre une finance folle qui indexe ses profits sur nos malheurs. Leurs craintes contagieuses sont légitimes car le souffle de l'insurrection civique pourrait lézarder les remparts de leurs citadelles imprenables. Cette vision progressiste propose de libérer enfin les forces productives du carcan austéritaire du profit.

Condorcet disait:  « Il n'y a ni vraie liberté, ni justice dans la société si l'égalité n'est pas réelle ». Il y a urgence à exiger une nouvelle répartition des richesses par une véritable réforme audacieuse qui puisse subvertir notre système fiscal. Seulement, nous ne pouvons faire croire aux citoyens qu'une révolution fiscale aussi nécessaire soit elle soit de nature à jeter les bases d'une société fraternelle, écologique et solidaire. Seule une priorité absolue donnée à la satisfaction des besoins collectifs pourra redonner espoir à des peuples déterminés à briser les chaines d'avilissement qui entravent leur cheminement vers une société où la jonction du rouge et du vert, du socialisme joyeux et de l'écologie responsable changera en bien la vie des gens. Tout ceci passe par une priorité donnée aux services publics financés par un pôle public bancaire et une réorientation des missions de la BCE qui devra préter directement aux états pour que ceux-ci puissent financer par une gestion démocratique des projets écologiquement soutenables et humainement indispensables.

« La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent ». Comme le sussurait Camus, c'est bien par les luttes d'aujourd'hui que l'on permet les devenirs révolutionnaires et les douces réalisations à-venir.

 

Antony

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Blog(fermaton.over-blog.com),No-21- THÉORÈME CALIGULA.- Les maths des tueurs de masse ?
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